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Credits @UNICEF 2019/ Frank Dejongh
Published on March 25, 2021

A Child's Place is at School


The story of two young brothers who have gone back to school after being trapped in child labor 

Life has not always been rosy for Trésor and Divin (fictitious names to protect identities), two young brothers aged 13 and 14 from a low-income family in Sibiti, the capital of the department of Lékoumou in western Congo. 

Their case is not isolated: according to data from the 2014-2015 MICS survey, around two in five Congolese live below the poverty line. According to the 2016 UNICEF analysis of multidimensional child poverty in Congo, more than six in ten children, due to their dependence on adults, suffer from multiple deprivations. More than two in ten children in Congo between the ages of 5 and 17 are forced to work and 17% of them are victims of the worst forms of child labor.

Among the most marginalized groups in the country, indigenous children represent a fairly large portion of the Lékoumou population along with children living with a disability or with HIV, survivors of violence, orphans, children not registered at birth, children living in the streets, and children separated from their biological parents and forced to work (as in the case of Trésor and Divin).

@UNICEF 2019/ Frank Dejongh
A young student in the Sibiti School, Lékoumou Department. UNICEF 2019/Frank Dejongh

 

A community mechanism to protect vulnerable children

"When [Trésor and Divin] were accused of theft, I immediately realized that they needed help,” said Mr. José Aimé, Commissioner of the Central Police Station of Sibiti, a member of the local Child Protection Committee. "I immediately alerted the Department Director of Social Business and Interim President of the Neighborhood Committee, because it is our mission and our responsibility to protect children in trouble."         

This committee is part of a community mechanism for identifying and supporting vulnerable children. It has been set up with support from the Government of Congo, UNICEF, and other partners. Thanks to the Joint SDG Fund, a special multi-partner acceleration fund supported a 2020 training for 23 Social Affairs staff members, 18 social workers, and 78 community liaisons that covered children's rights and best social work practices. 

“Trésor and Divin were entrusted to their aunt by their parents, as they did not have the economic means to take care of them. They spent their days selling food at the market and at times they were stealing to make money,” said Mr. Daniel, Interim President of the Neighborhood Committee. “It hurts your heart to see children forced to work when their place should be at school."      

 

The case of Trésor and Divin is not an isolated case 

"Unfortunately, here in Sibiti there are many children in the same situation as Trésor and Divin and many families need to gain awareness on the importance of creating a healthy and age-appropriate environment for children to grow up in safety,” added Mr. Gael, Head of the Family Office of the Department Directorate of Social Affairs." Poverty pushed some families here in Lékoumou to send children to work in the market. This is a harmful practice that should be banned for the well-being of children.” 

Congo Brazz
Schooling for Sibiti's students, especially marginalized children, remains a challenge UNICEF / 2019 / Frank Dejongh 
 

In the Lékoumou department, the complexity of poverty and poor access to public services have had a compounded effect on marginalized children, particularly on indigenous children. According to a report by the Congolese Human Rights Observatory and the Rainforest Foundation UK, more than 6 in 10 indigenous children do not go to school, 1 in 2 indigenous children do not have a birth certificate, and 4 out of 10 children suffer from chronic malnutrition.

 

Hope for a better future for the two brothers and the children of Lékoumou

Fortunately for Trésor and Divin, the intervention of their local Child Protection Committee has helped the boys hope for a better future.

“After educating Trésor and Divin’s parents and aunt, the two brothers went back to their parents’ home. With our support, they left their market jobs and enrolled in school and now regularly attend classes. All children, without distinction, have the right to protection and education,” continued Mr. Daniel, Interim President of the Neighborhood Committee.    

“This child protection mechanism exists in the seven districts of Sibiti and should be extended to the 144 villages of Lékoumou, including the villages which have large indiegenous populations, concluded Mr. José Aimé, Commissioner of the Central Police Station of Sibiti." If we want to help children in Lékoumou, we need to require that community members receive specific training on how to handle and respond to child abuse and violence. "    

 

A package of services for the protection of children 

Institutional capacity-building is part of a Joint SDG Fund intervention package in partnership with the Government of the Congo, UNICEF and others, with the support of, to improve conditions of marginalized children in Lékoumou. 

Through this initiative, more than 4,500 children were identified and registered in the civil registry and 1,600 received a birth certificate in 2020. In addition, 13 victims of violence were referred to maternity institutions and 14 others to the police.

 

Originally published on UNICEF Congo

sdg

La place des enfants est à l’école!

L’histoire de deux jeunes frères qui ont repris le chemin de l’école après avoir été piégé dans le travail des enfants

La vie n’a pas toujours été rose pour Trésor et Divin (noms fictifs pour protéger leurs identités), deux jeunes frères des 13 et 14 ans provenant d’une famille à bas statut socio-économique de Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, dans l'ouest de la République du Congo.

Leur cas n’est pas isolé : selon les données de l’enquête MICS 2014-2015, environ deux Congolais sur cinq vivent en dessous du seuil de pauvreté. Selon l’analyse de la pauvreté multidimensionnelle des enfants au Congo publiée par UNICEF en 2016, plus de six enfants sur 10, en raison de leur dépendance vis-à-vis des adultes, souffrent de multiples privations. Plus de deux enfants sur 10 au Congo entre cinq et 17 ans sont obligés de travailler et 17% d’entre eux sont victimes des pires formes de travail des enfants.

Parmi les enfants les plus marginalisés dans le pays il y a, entre autres, les enfants autochtones, qui représentent une partie assez importante de la population de la Lékoumou ; les enfants vivant avec un handicap ou avec le VIH ; les survivants de violences ; les orphelins ; les enfants non enregistrés à la naissance ; les enfants vivant dans la rue et les enfants séparés de leurs parents biologiques et obligés de travailler, comme dans le cas de Trésor et Divin.

 

Un mécanisme communautaire de protection des enfants en difficulté

« Quand j’ai rencontré les deux frères, qui avaient été accusés de vol, j’ai immédiatement compris qu’ils avaient besoin d’aide. » dit Monsieur José Aimé, Commissaire du Commissariat Central de Police de Sibiti, qui est aussi membre du Comité de Protection de l’Enfant de son quartier. « J’ai immédiatement alerté le Directeur Départemental des Affaires Sociales et le Président par intérim du Comité de notre quartier, car c’est notre mission et notre responsabilité de protéger les enfants en difficulté. »  

Ce comité fait partie d’un mécanisme communautaire d’indentification et de prise en charge des enfants vulnérables. Il a été mis en place avec l’appui du Gouvernement du Congo, de l’UNICEF et les autres partenaires. Grâce au financement de NatCom Andorre et du Joint SDG Fund, un fond d'affectation spéciale multipartenaires pour accélérer l’attente des Objectifs de Développement Durable (ODD en français, SDG en anglais), 23 membres du personnel des affaires sociales, 18 travailleurs sociaux et 78 relais communautaires ont été formés en 2020 au Congo sur les droits des enfants, y compris le droit à la protection, et les pratiques du travail social.

« Trésor et Divin avaient été confiés à leur tante paternelle par leurs parents, qui n’avaient pas les moyens économiques pour s’occuper d’eux. Ils passaient leurs journées à vendre de la nourriture au marché et de temps en temps ils volaient d’autres produits pour essayer de gagner un peu d’argent. » raconte Monsieur Daniel, Président par intérim du Comité de quartier. « Ça fait mal au cœur de voir des enfants obligés de travailler quand leur place devrait être à l’école. »

 

Le cas de Trésor et Divin n’est pas un cas isolé

« Malheureusement, ici à Sibiti, il y a beaucoup d’enfants dans la même situation que Trésor et Divin et beaucoup de familles ont besoin de sensibilisation sur l’importance de créer pour les enfants un environnement sain et adapté à leur âge pour leur permettre de grandir en sécurité. » ajoute Monsieur Gael, Chef de Bureau de la Famille de la Direction Départementale des Affaires Sociales. « La pauvreté pousse certaines familles ici dans la Lékoumou à envoyer les enfants à travailler au marché, ce qui est une pratique néfaste qui devrait être interdite pour le bien-être des enfants. »

Dans le département de la Lékoumou la pauvreté multidimensionnelle et le faible accès aux services publics affectent davantage les enfants marginalisés, inclus les enfants autochtones. Selon le rapport de l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme et de la Rainforest Foundation UK, plus de six enfants autochtones sur 10 ne vont pas à l’école, un enfant autochtone sur deux n’a pas de certificat de naissance et quatre enfants sur 10 souffrent de malnutrition chronique.

 

L’espoir d’un avenir meilleur pour les deux frères et les enfants de la Lékoumou

Heureusement pour Trésor et Divin, l’intervention du Comité de Protection de l’Enfant de leur quartier leur a permis d'avoir l’espoir d’un avenir meilleur.

« Après avoir sensibilisé les parents de Trésor et Divin et leur tante, les deux frères sont repartis chez leurs parents. Ils ont abandonné le travail au marché et avec notre appui ils ont été inscrits à l’école et ils fréquentent maintenant régulièrement les cours. Tous les enfants, sans distinction aucune, ont le droit à la protection et à l’éducation. » continue Monsieur Daniel, Président par intérim du Comité de quartier.

« Ce mécanisme de protection des enfants qui existe dans les sept quartiers de Sibiti devrait être étendu aux 144 villages de la Lékoumou, y compris les villages qui abritent les autochtones. » conclut Monsieur José Aimé, Commissaire du Commissariat Central de Police de Sibiti. « Si l’on veut aider les enfants de la Lékoumou qui ont besoin d’assistance, il faut que les membres de la communauté soient eux-mêmes engagés avec des formations spécifiques sur comment gérer les situations difficiles, notamment les abus et les violences envers les enfants. »

 

Un paquet de services pour la protection de l’enfance

Le renforcement des compétences des institutions et des communautés en matière de protection sociale fait partie d’un paquet d’interventions par le Gouvernement du Congo, l’UNICEF et autres partenaires, avec l’appui de NatCom Andorre et du Joint SDG Fund, pour améliorer les conditions des enfants marginalisés dans la Lékoumou.

En 2020, grâce à cette initiative, plus de 4 500 enfants ont été identifiés et enregistrés à l’état civil et 1 600 d’entre eux ont reçu un certificat de naissance. En outre, 13 filles ayant subi des violences ont été référées dans les maternités et 14 autres ont été référées aux services de police.